samedi 29 mars 2014

PETITS SOLDATS DE STRASBOURG HUSSARDS DE LA MORT 1792

Hussards de la Mort 1792 et la Révolution Française. 
Petits soldats de carte auteur inconnu XIX. 
Collection A.Berizzi.

Strasbourg réserve encore bien des surprises aux curieux de mon espèce. Toujours dans l'attente du nouveau "coup" à ne pas manquer. Avec le temps bien entendu le bouche à oreille fonctionne à merveille et il n'est pas rare de recevoir un coup de téléphone, qui mette l'eau à la bouche. Comme il y a quelques jours. Un petit carnet aux pages jaunies, datant certainement de la deuxième moitié du XIX siècle. Un carnet de collectionneur qui a rassemblé quelques études de Petits Soldats de Strasbourg. Études fabuleuses comme ces deux Hussards de la Mort, superbement réalisés dans la pure veine de la grande époque. Un doute s'installe, car aucune trace de l'auteur. Je pense à Boersch, bien entendu… même si je n'ose y croire.

"Le 12 juin 1792 était autorisée par décret la formation de deux compagnies de Hussards de la Mort qui fut effective en juillet de la même année. A l'automne 1792 la France vivait sous l'autorité de la Commune de Paris. Les prisons regorgeaient de prêtres et d'aristocrates. La ferveur révolutionnaire était à son paroxysme. L'Assemblée Nationale forçait la main au roi "constitutionnel" Louis XVI et déclarait la guerre à l'Autriche. Par des lois, elle autorisait certains citoyens patriotes à lever plusieurs corps de volontaires qui allaient porter la bonne parole de la Révolution. Parmi eux, les volontaires des Hussards de la Mort étaient pour la plupart issus des riches familles du nord de la France. Le régiment prestigieux des Hussards de la Mort fut la réponse "à la Française" aux menaces de Monsieur de Brunswick et de ses "Totenköpfe" qui avaient promis de raser Paris. Le 20 septembre 1792, ils firent grande impression à la bataille de Valmy lors de laquelle ils obligèrent aux côtés de l'armée de Kellerman l'infanterie prussienne à reculer. Le 5 décembre 1792, au sein de l'armée de la Moselle, ils s'emparaient de Sarrebourg mais reculaient à leur tour face aux Prussiens. Son effectif réduit à sa plus simple expression, l'escadron des Hussards de la Mort prenait ses quartiers d'hiver à Sarrelouis puis rejoignait Thionville, Toul et Phalsbourg où le 13 mars 1793 il recevait l'ordre de rejoindre Fontainebleau. A Nancy le capitaine Bonnet qui dirigeait l'escadron était mis aux arrêts pour incapacité et le 11 avril 1793, les Hussards de la Mort rejoignaient Fontainebleau. A Paris, la Convention Nationale qui essayait de reprendre les choses en main, décidait de réorganiser l'armée et surtout de simplifier cette organisation en regroupant, fusionnant, amalgamant… Au début de l'année 1793 les formations de volontaires venaient renforcer les effectifs des régiments réguliers sur ordre du Comité de Salut Public. C'est ainsi que le 5 mars 1793, la Convention décidait la création du 14ème régiment de Chasseurs à cheval avec les rescapés des deux compagnies de Hussards de la Mort". (Source Internet)

Hussards de la Mort - Officier - Petits Soldats de Strasbourg.
Auteur inconnu XIX - Collection particulière A.Berizzi 
Hussards de la Mort - Petits Soldats de Strasbourg.
Auteur inconnu XIX - 
Collection particulière A.Berizzi 
"28 juillet 1792 l'uniforme des hussards de la mort faisait l'objet d'un décret. Leur signe de reconnaissance : deux os croisés surmontés d'une tête de mort avait vraisemblablement été emprunté au 5ème régiment de hussards de l'armée prussienne. Pelisse et sabretache étaient toutes deux ornées du terrifiant symbole. Les hussards portaient sur le dolman, une pelisse noire bordée de fourrure de même couleur dotée d'une doublure blanche et de cordons mêlés noir et blanc. Tous les galonnages étaient noirs et blancs, les boutons en étain. Les cinq rangées de boutons étaient une innovation car à l'époque, les uniformes des régiments réguliers de hussards ne comportaient que trois rangées. Le pantalon de cheval était noir et boutonné sur les côtés. Les bottes de cuir noir étaient dotées d'éperons acier. Le baudrier de cuir blanchi soutenait une giberne noire, il était relié au baudrier porte-mousqueton par un bouton de baudrier cuivre. Ceinturon et bélières de cuir blanchi accompagnaient la sabretache et un fourreau de cuir noir garni d'acier qui accueillait un sabre à poignée de même métal et dragonne blanche. Les Hussards de la Mort étaient coiffés d'un mirliton noir qui se présentait comme suit : Cocarde tricolore blanche au centre puis bleue et rouge à l'extérieur, passepoilée de blanc. Plumet noir et blanc en bas, flamme de même couleur bordée de blanc portée enroulée autour du shako en campagne ou tombante en parade, pompon de flamme blanc et bonnet orné d'un cordon tressé blanc. Des inscriptions telles que " la liberté ou la mort" figuraient brodées sur la flamme renforçant ainsi le caractère terrifiant du corps". (Source Internet)

Hussards de la Mort - Petits Soldats de Strasbourg.
D'aprés Th.Carl - 
Collection Alfons Canovas
Le corps se composait d'un état-major qui comprenait 1 chef d'escadron, 1 quartier-maitre trésorier du rang de maréchal des logis, 1 adjudant sous-officier, 1 aumônier, 1 piqueur, 1 maréchal-ferrant expert, 1 maître tailleur, 1 maître-bottier, 1 maître-sellier.
Chaque compagnie était composée de : 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 sous-lieutenant, 1 maréchal des logis chef, 4 maréchaux des logis, 1 brigadier-fourrier, 8 brigadiers, 105 hussards et 1 trompette.

Hussards de la Mort - Planche de André Jouineau 
Hussards de la Mort - Planche de André Jouineau

Hussards de la Mort - Notice de E.Leliepvre pour les figurines HISTOREX
Hussards de la Mort - Aquarelle de René Louis

Sources : 
L'armée de Napoléon - planches de J.Domange - Le livre chez vous
Les Hussards Français - Tome 5 - Officiers et Soldats - Histoire et Collection
Site Images de Soldats  - André Jouineau   
Les hussards de la Mort (1792-1793) - Article de A.Jouineau dans Figurines magazine
Article web blog de SEHRI - Jérôme Croyet