dimanche 28 février 2010

Collection particulière






















Chasseurs à cheval 
de la Garde Impériale Ier Empire. 
Trompette et chasseurs en tenue de garde ou d'escorte 1805-1807. 
Auteur inconnu. XIX siècle.
Collection A. Berizzi.  

C'est trois figurines, gravées sans aucun doute au milieu du XIX siècle, devaient provenir d'une planche en préparation, avant la mise en couleur. Le graphisme du personnage et le trait sont assez représentatif du style de l'époque.

Louis Klauth

Lanciers de la Garde Impériale 2nd Empire. 
Sapeurs. Louis Klauth. Plus ou moins 1980.
Collection A. Berizzi. 


















Louis Klauth représente ici les sapeurs des Lanciers de la Garde Impériale 2nd Empire. Dans son dossier d'étude des notes manuscrites tirées de La Giberne, La Sabretache, et planche de Lucien Rousselot sur le sujet, donnent la tenue portée par cette troupe. A noter dans ces trois figurines, de tête de colonne, le brigadier sapeur, au premier plan. Quelques lignes de descriptif, explique : A la formation, le brigadier sapeur "était un superbe nègre ! … Il a pris congé en 1859, après la guerre d'Italie. (extrait du livre "Souvenir intimes d'un lancier de la Garde Impériale par Marcel de Baillehache 1894").























Note confirmée par un extrait de l'analyse de Lucien Rousselot. Les 12 sapeurs supprimés en 1868, ont été commandés jusqu'en 1859 par un brigadier sapeur "nègre". Sans doute que Louis Klauth, a voulu agrémenter son défilé, par une pièce spéciale, sans doute anachronique à la représentation globale de la scène, pour mettre un peu d'exotisme.

Louis Klauth

En-tête de lettre. 
Collection A.Berizzi.








Papier en-tête de la société Louis Klauth. De nombreuses pages du dossier d'étude ont été réalisé au verso, sur l'ancien papier de la société. On retrouve là le travail de l'artisan. Passionné par le travail bien fait, par la précision du geste et du savoir-faire.

Contribution

Silbermann, planche n°1
Infanterie Française. 
Infanterie à pied. Silbermann. 1848-1853.
Collection J.C. Bonatre.

Suite de l'étude des planches 1A, 1B, 1C de J.C. Bonatre.

Planche N°1C : Infanterie à pied.

Cette planche a été éditée entre 1848 et 1853; certainement avant juillet 1848 du fait de l'ambiguité de la présence de la couronne royale sur la plaque du schako qui sera, dans un premier temps, coupée après la révolution, puis, en 1852, remplacée par l'aigle non couronnée.

Sur cette planche, les figurines sont différentes des planches précédentes. Nous les retrouverons également sur les planches suivantes:

N° 2 : Infanterie de ligne, grenadiers.
N° 3 : Infanterie de ligne, voltigeurs.
N° 4 : Infanterie légère, voltigeurs.
N° 5 : Infanterie légère, carabiniers. 

La tenue est celle de l'ordonnance du 29 août 1844, mise en service à partir de 1845. Seule la couleur des pompons et des épaulettes différencie les unités. 

Shako : modèle 1843. 

Tunique : en drap bleu de Roi. Collet et parements garance, à passepoil bleu de Roi. Contre-épaulette pour les fusilliers, modèle 1822, garance. Épaulettes à franges écarlate pour les grenadiers et carabiniers, franges jonquille pour les voltigeurs. Bouton jaune, demi-bombé, avec le n° du régiment entouré d'un rinceau de feuillages, le tout estampé en relief.

Pantalon : de drap garance.

Armement : fusil modèle 1822 T, à mise à feu par percussion d'une amorce de fulminate. Baïonnette à douille, modèle 1822. Glaive modèle 1831 pour les compagnies d'élite.


















Pour la planche 1 (C), les feuilles font 450 mm de large sur 392 mm de haut et comportent 4 rangs de figurines: 1° rang: à l'envers, avec 2 tambours, 2 clairons,1 officier, 2 sous-officiers et 6 soldats. 2° rang: à l'endroit, avec porte-drapeau, 2 tambours, 2 officiers, 2 sous-officiers et 6 soldats. (Là encore ambiguïté sur le drapeau: est-ce un coq ou une aigle ?) 3° rang: à l'envers, avec 14 soldats. 4° rang: à l'endroit, avec14 soldats également. 



Source complémentaire, carnets de la Sabretache N° 30, 1975. 

Louis Klauth

Les petits soldats de Louis Klauth.
Exposition Schiltigheim 1996
Article paru dans les D.N.A de l'époque. Signé P.C.


" L'illustrateur Louis Klauth présente jusqu'au jeudi 4 avril à l'Hôtel de ville de Schiltigheim une étonnante exposition de figurines militaires des armées françaises. Réglementairement et imperturbablement alignés sous leur petit caisson de verre, les soldats du 95éme régiment d'infanterie (1880) qui accueillent le visiteur semblent tout droit sortis d'un livre d'histoire. Fièrement sanglés dans leurs vareuses bleues, leur épaulettes et leurs pantalons rouges, ils donnent d'entrée de jeu le ton de cette exposition assez exceptionnelle entièrement basée sur l'authenticité et la vérité historique. C'est que comme les autres régiments d'infanterie et d'artillerie immortalisés par l'ancien maître-peintre schilikois Louis Klauth, ces soldats de la troisième République sont les parfaites répliques des troupes ayant combattu pendant la première guerre mondiale. Tout jusqu'au moindre détail, est authentique. Au total pas moins de 7000 figurines (sans doute une erreur de frappe du journaliste, volontaire ou involontaire, mais sur l'affiche de l'exposition, il n'est mentionné que 700 figurines, et la collection Klauth ne doit pas en compter plus)  représentant les Spahis sahariens (1894-1902), les Zouaves de la Garde Impériale de Napoléon III (1855-1870) en grande tenue, la Gendarmerie Royale Départementale sous Charles X (1829) et mille autres corps d'armée tous plus prestigieux les uns que les autres sont ainsi présentées au public. 

4000 heures de travail.

Une vraie balade historiques à travers les campagnes et les territoires français vue par le petit bout de la lorgnette militaire. Il est vrai que Louis Klauth est un expert en la matière. Incorporé de force dans l'armée allemande (en 1943) avant de s'enfuir et de rejoindre les F.F.I.(campagne d'Italie de 1944), ce septuagénaire à l'allure altière sait de quoi il parle et ce qu'il peint. Véritablement passionné par la chose militaire, il passe d'ailleurs le plus clair de son temps à enrichir sa collection également composée de croquis réalisés de sa main pendant la campagne d'Italie. Une collection sans doute unique dans la région et qui lui aura coûté la bagatelle de 4000 heures de travail.
"Et encore, c'est un minimum", précise-t-il,"car depuis une trentaine d'années, la passion ne m'a pas lâché. Tout ça a débuté dans les années 60. Je me promenais rue des Frères et j'ai vu une planche  avec des soldats représentés en figurines. J'ai trouvé ça pas mal du tout et j'ai commencé a me documenter". Et depuis, le virus ne l'a plus quitté. Farfouillant  dans les livres anciens, dans les ouvrages spécialisés à la recherche de modèles et de détails historiques, l'artiste a patiemment construit son chef d'œuvre à lui. Au point de ne plus trop savoir où entreposer tous ces petits soldats de carton, bien à l'étroit chez lui."